Faire un trek dans la jungle de Sumatra pour découvrir les orangs-outans est un rêve que nous venons de réaliser !
Mais cela ne va pas de soi: ni par l’accès qui reste difficile, ni par les menaces qui pèsent encore sur ces animaux.
Leur déclin démographique est de plus de 80% depuis le milieu du 20 ème siècle et les orangs-outans figurent de nos jours dans la catégorie des espèces en danger critique d’extinction.
La cause est simple: la majeure partie de leur habitat sur l’île de Sumatra a été détruite au profit de plantations de palmiers à huile.
En 1981, le Parc Gunung Leuser sanctuarise ce qui reste de la jungle primaire de Sumatra en gagnant, grâce à son inscription à l’Unesco, un statut patrimonial de réserve de biosphère.
Le combat de protection continuera malgré tout de haute lutte contre les dérogations accordées par le gouvernement indonésien autorisant de poursuivre l’expansion des plantations de palmiers dans le parc d’une part et contre les coupes sauvages des grands arbres tropicaux par les autochtones.
Conjointement à la préservation de la forêt, le village de Bukit Lawang (point principal d’entrée) a développé depuis 30 ans un programme de réinsertion dans la jungle des orangs-outans blessés, orphelins ou capturés pour la vente. Outre l’aspect pratique de leur apprendre ou ré-apprendre à se nourrir par eux-mêmes par la connaissance des fruits, des insectes… Ce centre a également mis en place une vraie cellule psychologique pour leur permettre de surmonter les traumas qu’ils avaient subis.
L’ourang-outan est doté d’une belle intelligence et d’une forte sensibilité affective. Son espérance de vie est de 30 à 40ans, la gestation dure 9 mois et le petit reste accroché à sa mère pendant plus de 2 ans.
Tous ces efforts commencent à être récompensés et Bukit Lawang est un des uniques endroits où l’homme peut rencontrer des orangs-outans à l’état sauvage.
Sans naïveté nous comprenons bien la situation paradoxale que nous créons en tant que touristes. Notre présence pour l’instant favorise économiquement l’effort louable de protection de la jungle et des orangs-outans. Cependant il est néfaste que ces « hommes des bois » traduction en malais de orangs-outans) fréquentent trop les humains en perdant leur autonomie et leur authenticité.
Pourtant quel bonheur de partager ces moments privilègiés!
Surprise de repérer ces grosses « boules » orangées dans le feuillage des grands arbres
Émerveillement devant le déplacement harmonieux et calculé de ce nomade de la canopée qui construit son lit de feuilles chaque jour et ne dort jamais deux fois au même endroit.
Leur regard très humain donne l’impression d’un vrai sentiment d’échange, nous sommes sous leur charme!
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