Nous ne souscrivons pas à la citation selon laquelle: « Quand je pars, je sais ce que je fuis, mais pas ce que je recherche ».
Nous voyageons pour découvrir: de nouveaux paysages, des lieux et des modes de vie, des manifestations artistiques. Et aussi pour rencontrer et échanger. Sur ce dernier point, soyons clairs et modestes: la nature de nos voyages en itinérance ne permet que de brefs contacts sur quelques jours au plus.
C’est pourquoi nous choyons particulièrement les belles rencontres telles que celles réalisées dans la province d’Azuero au centre du Panama.
Nous réussissons à trouver la petite maison de Dario Lopez, fabricant de masques à Parita.
Soixante jours après Pâques, cette fête confirme et célèbre la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie.
Depuis cinq cents ans, entre chants, danses traditionnelles et fleurs se déroule la bataille du Bien et du Mal. Marchant sur de magnifiques tapis de fleurs et végétaux divers, la procession du clergé fait le tour de la place de l’église, suivie de sept groupes de personnages, appelés Danzas. Parmi ceux-ci, au son de la musique rythmée par leurs castagnettes, revêtus de rouge et noir, portant des masques destinés à faire peur à la population dans un but d’évangélisation, dansent notamment les Diablos Sucios (sales). En voici quelques exemples tirés d’internet.
Chaque masque est unique, selon l’inspiration de Dario, puisque, ainsi qu’il nous l’explique avec un sourire: comme il n’a pas encore rencontré le Diable en personne, il continue donc à en inventer de nouvelles représentations !
Nous sommes émerveillés et lui commandons un masque qui devrait nous arriver en mars en France, si les dieux (et la poste panaméenne!) sont avec nous!
Plus tard, à côté de l’église coloniale de Parita,
nous rencontrons Macario Rodriguez, un des rares restaurateurs de statues d’églises et de rétables anciens.
A la demande des paroissiens très attachés à leurs statues originelles, il réalise de véritables merveilles en redonnant vie à des statues qui ont bien souffert du climat local chaud et humide.
Il est légitimement fier de nous expliquer ses restaurations en cours et passées.
Son travail absolument remarquable restitue des statues aux teintes douces et authentiques, qui se fondent ensuite parfaitement dans l’environnement de leur église d’origine.
Ces rencontres simples et sincères sont le sel de nos voyages. En quelques instants, complicité et confiance se nouent dans une communauté de goûts et de valeurs universelle, c’est bien vrai: l’étranger est un ami que l’on n’a pas encore rencontré.
7 février 2016 à 1 h 17 min
Je continue à rêver en vous suivant….. merci