Largement majoritaires au Sri Lanka, les Cinghalais sont profondément bouddhistes (tendance Theravada ou Petit Véhicule, plutôt orthodoxe). Au sens strict, le bouddhisme n’est pas une religion mais une pratique et un code moral adoptés par le Bouddha.
Il établit les « Quatre nobles vérités », qui structurent ses enseignements :
. l’existence est souffrance,
. la souffrance est provoquée par le désir des plaisirs sensuels et matériels,
. la libération de la souffrance passe par l’élimination des désirs,
. le désir peut s’éliminer en cultivant la sagesse par la méditation.
En se libérant ainsi de ses désirs on peut parvenir, après de nombreuses vies de développement spirituel, à atteindre le nirvana (l’éveil) et ainsi se libérer du cycle des réincarnations.
Pour les européens que nous sommes, le Bouddhisme apparaît comme la religion du renoncement.
Pour les Cinghalais, le Bouddhisme organise leur vie et ils sont éminemment fiers de détenir la seule relique visible du Bouddha: sa canine inférieure gauche.
Celle-ci aurait été récupérée sur le bûcher de son incinération par une bonzesse aux dons surnaturels, en 483 av. JC.
Après de multiples péripéties la «Précieuse Dent » est maintenant préservée dans le temple qui lui est dédié dans la ville de Kandy, au centre de l’ile.
Les bouddhistes Sri Lankais considèrent qu’ils doivent effectuer le pélerinage à ce temple une fois au moins dans leur vie, et que prier là améliore considérablement le Karma.
La « Précieuse Dent » est protégée par un sextuple stupa d’or et de cristal, que l’on peut apercevoir une fois par heure après une gentille bousculade
et qui fait aussi l’objet d’une procession annuelle sur le dos d’un éléphant.
La dévotion des cinghalais est intense et se matérialise par des offrandes de fleurs.
Chaque samedi, les nouveaux nés peuvent être présentés au temple, afin de favoriser leur karma.
Le point noir sur leur front a pour vocation d’éloigner les mauvais esprits.
En dépit de la foule, une douce sensation de ferveur nous envahit…