CURIEUX DU MONDE

L'étranger est un ami que l'on n'a pas encore rencontré.

Impressions sulfureuses…

Avant même d’arriver à Rotorua, une odeur d’oeuf pourri vous assaille: c’est le soufre!

Pour accentuer ce sentiment d’étrangeté, des fumerolles, de-ci de-là, surgissent dans le paysage urbain sans que personne n’en soit préoccupé…

Nous voici donc dans LA  zone volcanique du centre de l’Ile du Nord de la Nouvelle Zélande.

La raison?  Les frictions des deux plaques tectoniques Pacifique et Indo-Australienne, ce qui provoque régulièrement des tremblements de terre et des éruptions volcaniques, ainsi qu’une constante activité géothermale dans cette région.

Cette zone  s’étend de l’ïle volcanique de White Island encore en activité, en passant par les anciens volcans qui ont créé les lacs de Rotorua et de Taupo  et enfin les volcans éruptifs en forme de cône pointu de Tongariro National Park.(dont un s’est remis en éruption pendant notre séjour durant quelques minutes, ce qui a suffi pour bloquer l’aéroport pendant 24h!)

Pour nous, l’expérience du volcanisme et de la géothermie est complètement nouvelle.

Nous avons oscillé entre deux émotions très fortes:

D’abord l’enchantement, qui est exalté par le fantastique des paysages, des couleurs violentes, des geysers qui jaillissent à leur gré, et surtout par ces fumées qui donnent à la vie sur terre un côté irréel de contes de science-fiction.

Ensuite le sentiment de vulnérabilité face à la puissance du centre de la terre: seulement quatre petits kilomètres de croûte terrestre pour nous protéger du magma!

 

La Vallée Géothermale de Waimangu

   

Nous avons fait une belle ballade de quelques heures dans cette vallée ainsi qu’une croisière sur le lac Rotomahana (ancien cratère) et c’est vraiment l’émerveillement qui a prévalu durant cette journée.

     

Un rêve éveillé: une végétation généreuse dans la vallée, des plantes vivant dans les eaux chaudes, des contrastes de couleurs époustouflants…

    

   

 

L’Ile de White Island

   

A 50 kms de la côte, nous surfons sur un bateau à moteur très puissant pour débarquer dans un paysage quasi-désertique saisissant, fait de bouillonnements bruyants gris foncé, de fumées de soufre si puissantes que le port d’un masque est impératif, où la vie intérieure de la terre qui surgit à la surface en chasse l’homme.

   

Nous sommes à la fois fascinés et interpellés par cette île volcanique fumante et menaçante.

    

Une pensée pour les ouvriers qui y ont néanmoins collecté le soufre dans les années 20 pour en faire des engrais agricoles. Les conditions étaient tellement difficiles qu’ils étaient payés autant que des mineurs de fond. D’ailleurs, l’exploitation ne dura qu’une dizaine d’années.

 

Tongariro National Park

Magnifique vision: d’un côté le lac Rotoaira, de l’autre une trilogie: le cône encore fumant du Tongariro, à côté du volcan Ngauruhoe d’une forme parfaitement conique saupoudré de neige, suivi par la montagne Ruapehu aux neiges éternelles!

Féerique!

Nous avons fait une belle randonnée au pied de ces volcans, au travers de grandes plaines couvertes d’une sorte toundra parsemée de bruyère, pour découvrir les chutes de Taranaki et revenir par des sous-bois aux multiples fougères sous des forêts épaisses.

    

Un Commentaire

  1. White Island est un gisement d’or en formation et qui sert de modèle à pas mal de géologues (dont moi) pour comprendre ce qui se passe dans de très vieux gisements.
    Voir les publications du prof Cornel de Ronde, un néoz que j’ai rencontré dans un congrès et qui était passionnant
    En tout cas, profitez en bien