Quelques jours à peine après les jardins Zen de Kyoto, nous voici immergés dans l’univers architectural de Tadao Ando, le grand architecte japonais contemporain, sur l’île de Naoshima.
Suite à la crise des années 80, le mécène Fukutake Nobuko lui a en effet demandé de transformer cette île de 8 km2 en écrin pour sa collection d’art moderne. Défi considérable car l’île est alors déshéritée avec des activités de pêche en déclin, un exode des populations et quelques décharges industrielles illégales…
Depuis le pont du ferry, dès notre arrivée au port, le ton est donné avec cette sculpture vibrante de couleur qui nous redonne notre âme d’enfant (pas très éloignée il faut bien le reconnaître !)
Tout au long de la côte sont disposées des sculptures en pleine nature, comme des surprises ou des évidences.
À quelques coups de pédales de vélo (électrique! ), dans un paysage très méditerranéen, on accède au Chichu Art Museum. C’est un choc.
On quitte la nature printanière pour pénétrer dans un univers de béton brut enterré, de formes géométriques façonnées par le soleil.
Ce parcours quasi initiatique nous amène à une grande salle blanche où sont présentées 5 toiles de la série des Nymphéas, de Monet.
Connaissant l’engouement de celui-ci pour l’art japonais, c’est un bonheur de le voir exposé ici, en majesté.
Une salle entière pour le travail énigmatique de Walter de Maria:
Le travail remarquable sur la lumière et l’espace de James Turrel:
Un peu plus loin un autre musée-écrin, toujours de Tadao Ando, mais cette fois ci consacré à l’artiste Lee Ufan, grande figure de l’art japonais des années 70.
Sobriété et rigueur: le parallèle avec les jardins Secs de Kyoto semble une évidence, nous sommes bien en présence d’une expression contemporaine des principes du Zen.
Ces lieux apaisent et incitent à la méditation.
Ici et maintenant, le bonheur est là!