8 février 2018
par admin
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Pour protéger celle que l’on appelait l’Arabie Heureuse, les fiers seigneurs Omanais érigèrent de nombreux forts de défense et tours de guets en bord de mer, en plaine et sur les éperons rocheux des monts Hadjar.
Tels des châteaux de sable,
les forts de couleur ocre clair aux enduits de grains fins se dressent massifs et majestueux au milieu de l’aridité du paysage.
Mais, oh magie! Ces gardiens de paix sont entourés de gigantesques palmeraies grâce à la présence silencieuse et cachée de l’eau.
Cette source de survie est acheminée des montagnes par des canaux d’irrigation appelés falajs ou puisée dans les nappes phréatiques; cette exceptionnelle maîtrise de l’eau leur permettait de creuser des puits dans les enceintes des forts , ou d’amener les falajs à l’intérieur des cours des châteaux.
L’organisation de ces forts suit un modèle général de défense: grandes portes solides , accès en chicane, plateforme de garnison et donjon.
L’aspect oriental est ici souligné par des pièces fraîches, délicieusement ventilées, confortablement parées de large tapis au sol et de coussins aux formes géométriques le long des murs.
Des salles dédiées aux femmes, aux ablutions, aux réserves de dattes, des salons quelques fois décorés par des poutres peintes à l’indigo, avec l’œil de Dieu que l’on retrouve comme motif sur les poutres des plafonds comme dans les grands tapis.
Un art de vivre sobre et élégant dans une détermination de défense vis à vis des convoitises que le Sultanat d’Oman suscitait.