CURIEUX DU MONDE

L'étranger est un ami que l'on n'a pas encore rencontré.

31 août 2016
par admin
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A l’autre bout du Monde…

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Mais qu’y a t il de l’autre côté de notre monde?
On retourne prestement le globe terrestre et l’on trouve l’Australie et la Nouvelle Zélande. Trop facile! Nous y avons déjà traîné nos guêtres en 2012…
On analyse un peu plus la carte et, juste au dessus, on tombe sur un territoire qui fleure bon l’aventure hors des sentiers balisés: la Papouasie – Nouvelle Guinée!

Voilà encore un lieu mythique qui nous a fait rêver enfant:
. Frémir à l’évocation de ces peuples cannibales et coupeurs de têtes,
. Sourire avec Gaston Lagaffe qui jouait sur les mots: « il y a des papous papa à poux, des papous pas papa, de papa pas papous à poux… »

Comme nous ne savons pas résister à notre curiosité, nous partons donc passer le mois de septembre dans ces contrées lointaines!

Nous allons y rencontrer différentes ethnies:
. Les Huli, guerriers et en même temps extrêmement coquets…

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. Les Abelam, qui,peuplent les montagnes du Sepik,

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. Les « Hommes Crocodiles », qui se scarifient la peau pour ressembler à esprit crocodile,

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. Les « Hommes Boue » de la vallée d’Asaro,

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Et aussi les Kalam des montagnes de Simbai

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Puis nous décollerons pour l’Ile de Nouvelle Bretagne, au pied du Volcan Tavurvur.

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Et enfin nous nous reposerons de toutes ces aventures au bord du golfe de Kimbe, connu pour ses fonds coralliens.

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Nous partageons ces photos puisées sur internet car il nous sera probablement difficile d’alimenter Curieux du Monde depuis ces montagnes reculées souvent privées d’électricité.  Nous ferons le maximum pour partager nos émotions avec vous!

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Et maintenant, à l’Aventure!

12 mars 2016
par admin
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Les Mayas: qu’apprendre de cette civilisation disparue?

 

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Nous sommes allés à la recherche des sites Mayas que les archéologues disputent à la végétation dans les forêts tropicales du Bélize et du Guatemala.

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Depuis une cinquantaine d’années, les chercheurs redécouvrent ces sites immenses.

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Temples majestueux dominant le paysage,

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Palais pouvant comporter jusqu’à 5 étages,

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Grands espaces consacrés aux jeux de balle ritualisés,

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Il faut imaginer tous ces édifices recouverts de stuc clair et largement décorés de motifs colorés!

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Et pourtant, soudain autour de 900 AJC, bien avant l’arrivée des Conquistadors espagnols, les conflits entre cités rivales et les révoltes internes provoquent l’effondrement de cette société après 1400 ans de prospérité et la désertion de ces cités.

Que s’est il passé? Comment cette société brillante, maîtrisant l’écriture, le calcul, l’astronomie et l’agriculture s’est elle auto-détruite?

Les archéologues s’accordent sur les causes principales suivantes:

. Sur expoitation des ressources,
. Déforestation excessive entraînant un appauvrissement des sols et de longues périodes de sécheresse,
. Luttes constantes entre les cités-état au lieu de coopérer,
. Élites coupées du peuple, abusant de leurs prérogatives et incapables de trouver des solutions aux difficultés rencontrées.

Le parallèle avec notre situation actuelle est criant.

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Ne fuyons pas nos responsabilités!

 

Tirons partie de l’expérience des Mayas,  respectons notre planète et ré-apprenons à vivre ensemble, comme ces enfants bélizéens jouant au milieu des temples!

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11 mars 2016
par admin
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Bague à la patte

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Ni bague au doigt, ni fil à la patte, juste un moment ser(e)in et privilégié d’ornithologie !

Le Black Rock Lodge où nous séjournons étudie la migration des oiseaux entre Le Belize et les États Unis et répertorie également les oiseaux endémiques. Il est donc nécessaire de les baguer.

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Le processus commence par la mise en place de filets très fins pour capturer les oiseaux.

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C’est évidemment stressant pour eux d’être « emberlificotés » dans ces fils et les ornithologues font diligence pour les récupérer le plus rapidement possible.
L’apaisement vient déjà dans la façon très spéciale qu’ils ont de les saisir entre leurs doigts. En les dégageant ensuite avec douceur, ils leur permettent de retrouver leur calme en les glissant dans un sachet de tissu opaque.

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De retour à la base, s’ensuit alors tout un rituel d’observations et de mesures, qui sont méticuleusement consignées.

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Durant cet examen attentif, les ailes seront dépliées pour évaluer l’âge de l’oiseau en fonction de la qualité des plumes, de leur recouvrement les unes sur les autres et de leurs couleurs.

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Certains oiseaux perdent leurs plumes ventrales et développent un liquide sous cutané pour communiquer plus de chaleur à leur nid. A la fin de la nidation, les plumes repoussent. Aussi en soufflant sur son poitrail , il est possible de déterminer si l’oiseau a déjà couvé ses œufs. C’est le cas de notre petit spécimen.

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Pour baguer l’oiseau, il convient de s’assurer qu’il n’y a pas de blessure sur la patte, la
mesurer à l’aide d’une petite règle pour choisir la bonne taille de la bague qui sera délicatement posée à l’aide d’une pince.

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Dernière étape : la pesée

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Une jolie photo , et c’est la liberté retrouvée!

Au cours de cette matinée,nous nous sommes à chaque fois émerveillés de la fragilité et de la complexité inouïe de cette espèce. Belle expérience :-))

4 mars 2016
par admin
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Caye Caulker: Go slow…

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Le Belize est une anomalie en Amérique Centrale, une enclave du Common Wealth en territoire hispanique.

C’est un cocktail tropical avec plusieurs mesures de rhum bélizéen, du lait de coco, des îliens et des touristes détendus, des accents de reggae et de grands sourires!

L’île de Caye Caulker, dans la barrière de corail au large du continent, en est un parfait exemple.

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Ici, surtout pas de de voiture, une population bigarrée et un rythme trèèèès cool…

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Des cafés colorés accueillants,

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La mer turquoise tout autour,

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Une communauté Rasta bien vivante,

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Des maisons de plage qui font envie…

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Et enfin des récifs coralliens éblouissants!

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(Photos d’internet qui représentent exactement ce que nous avons vécu).

Vous l’avez compris nous sommes bien rentrés dans le rythme créole et après quelques jours nous nous sentons intégrés dans la communauté où le salut journalier: « Hello, ma sista from anoda mista, ma broda from anoda mader » (my sister of my other father, my brother of my other mother) n’est pas qu’une formule mais bien une façon de vivre…

 

 

 

 

 

 

 

3 mars 2016
par admin
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Nicaragua: Délires & Dictatures

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L’Histoire du Nicaragua est plutôt violente et mouvementée, et l’ingérence des États-Unis y a joué un rôle prédominant. Sans faire de l’antiaméricanisme primaire, le Nicaragua est une incroyable illustration de manipulations.

Dès le milieu du XIXème siècle, fait historique incroyable, 120 américains débarquèrent au Nicaragua, commandés par un flibustier, William Walker, qui se proclama Président du pays. Son objectif était d’étendre le territoire destiné au système d’esclavage qui était sur le point d’être aboli dans l’Union! Heureusement, Walker fut vaincu l’année suivante par les armées alliées de toute l’Amérique Centrale.

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Au début du XXeme siècle, les États Unis n’en restèrent pas à leur coup d’essai et occupèrent à nouveau militairement le Nicaragua pour chasser le Parti Libéral au pouvoir.
La nouvelle occupation américaine fut héroïquement combattue par Augusto C. Sandino, Général d’origine paysanne. Malheureusement pour Sandino, les américains, avant de quitter le territoire, avaient mis en place une Garde Nationale commandée par Anastasio Somoza, qui fit assassiner le leader guérillero.

A partir de 1936, Anastasio Somoza concentra progressivement tous les pouvoirs: militaire, politique et économique et établit au Nicaragua, par des repressions violentes, une dictature népotique avec ses deux fils qui lui succédèrent.

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La dynastie Somoza s’accapara environ 40% de l’économie du pays au travers des terres et des industries.
Pendant cette période, le Nicaragua est fermement anti-communiste et un fidèle allié des États-Unis, jusqu’à la prise du pouvoir par les rebelles du Front Sandiniste de Libération (FSL) inspiré par le héros Sandino en 1979.

S’ensuivit alors un rapprochement avec Cuba et l’URSS au grand dam des États-Unis qui craignaient que ce ré alignement ne fasse tâche d’huile en Amérique latine.
Le sandiniste Daniel Ortega, qui fut élu ensuite à la présidence, dut composer à la fois avec un embargo économique américain et une guérilla armée financé par les États-Unis (encore!).

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Aussi dans ce contexte, l’adoption d’un modèle de développement socialiste marxiste, en pleine crise économique, s’avèra difficile et fatale à sa réélection.

Ce n’est qu’en 2006, que Daniel Ortega revint au pouvoir, toute idéologie marxiste évanouie.
Des 2010, un journaliste nicaraguayen dénonçait dans un article paru dans Courrier International, une subordination des institutions de l’Etat encore plus profonde que celle qu’avait réalisée Somoza, parce qu’à l’époque le pouvoir judiciaire conservait un certain degré d’indépendance.

Aujourd’hui, toutes les institutions – justice, élections, parquet, inspection des finances, droits de l’homme – sont soumises à la volonté de toute-puissance d’Ortega.

De plus, ce journaliste avait pressenti que Daniel Ortega allait développer un culte de la personnalité si outrageux qu’il en est devenu extravagant, comme nous avons pu en témoigner.

Les ressorts de la communication sont simples et efficaces:

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1. une extensive campagne d’affichage
Le Président seul ou le couple de Daniel Ortega et sa femme Rosario Murillo apparaissent sur des panneaux de très grand format, tout au long des routes principales.

2. un slogan de rassemblement
 » Chrétienne, Socialiste, Solidaire »
Et des heures de discours politique à la Fidel Castro

3. une proximité étudiée avec la population
Jamais on ne cite Ortega dans la presse (dont il détient la majorité) comme Monsieur le Président, mais c’est par son prénom « Daniel » qu’il est fait référence. La figure paternaliste est savamment cultivée : quand le Nicaragua reçoit une aide internationale, c’est « Daniel » qui re distribue ensuite une partie des fonds, sans en indiquer l’origine étrangère bien-sûr …

Sur les affiches, sa femme est habillée en baba cool avec bagues et bracelets type peace and love avec un sourire bienveillant qui cache une redoutable femme d’affaires.

4. une référence constante à Augusto Sandino, libérateur du Nicaragua et martyr de l’impérialisme américain ce qui permet une fusion totale du parti sandiniste et du pouvoir présidentiel.  Sa silhouette est omniprésente.

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Le FSL s’affiche partout: son drapeau noir et rouge flotte côte à côte avec celui du Nicaragua, y compris sur les bâtiments officiels et la majorité des poteaux télégraphiques et pylônes dans les campagnes est peint en noir et rouge. C’est du bourrage de crâne peu cher et efficace.

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5. l’exaltation de la fierté nationale en se référant au célèbre poète Ruben Dario
Enfant prodige de Leone et grand amateur de littérature française, Ruben Dario parcourut le monde en tant que diplomate, journaliste et écrivain et surtout rédigea un poème dont un vers est répété à l’envie:
« Le Nicaragua est un petit pays aux grands rêves »

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6. Délirer en grand format
Rosario Murillo a ajouté une dimension mystique et ésotérique étonnante à leur exercice du pouvoir, ainsi elle a dessiné un nouveau symbole mystérieux et coloré pour le Parti.

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Depuis peu, elle a décidé d’embellir la vie des nicaraguayens avec des couleurs de l’arc en ciel: aux couleurs traditionnelles noir et rouge des fameux poteaux s’ajoutent des couleurs de « joie » .
Le Must réside dans son délire d’implanter de gigantesques Arbres de Vie en métal de 10 mètres de haut de toutes les couleurs et qui s’illuminent la nuit.

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Quand on sait que le Nicaragua est le second pays le plus pauvre d’Amérique Centrale, que chaque arbre coûte 28 000 dollars et qu’il consomme autant qu’un pâté de maisons, ça donne plutôt envie de pleurer!

1 mars 2016
par admin
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Les volcanologues initiés

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Les apprentis volcanologues costariciens, que nous étions, vous avaient promis une suite : nous voici donc au Nicaragua pour parfaire notre initiation.

Au bord du lac de Managua se dresse le Momotombo, avec son petit frère le Momotombito.  Au delà de son nom amusant, le Momotombo est entré de nouveau en activité, avec des éruptions épisodiques.  Nous espérons une belle démonstration et nous sommes un peu déçus de n’observer qu’un petit panache depuis notre point de vue.

Mais à peine avons nous poursuivi notre route qu’il projette une immense colonne de cendres dans les cieux!

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Les volcans ne manquent pas au Nicaragua et nous partons à l’assaut du Cerro Negro, une immense montagne de fragments de lave noire:

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Nous marchons sur la lèvre du cratère d’où s’échappent quelques fumerolles,

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avant de dévaller la forte pente en courant comme des enfants, sans tomber la tête la première!

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Pour cloturer ce périple volcanique, nous grimpons jusqu’aù cratère du volcan Telica,

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pour rejoindre un bivouac sommaire au pied du sommet,

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au coucher du soleil nous nous rapprochons du cratère et là, divine surprise, à quelques deux cents mètres au fond rougeoit une boule de lave, les gaz en s’échappant emettant un bruit de réacteur d’avion au décollage!

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Nous grimperons à nouveau dans la nuit où le grondement et le rougeoiement du volcan apparaissent plus impressionnants encore! Fascination quand tu nous tiens!

22 février 2016
par admin
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Les apprentis volcanologues

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Nous avons rejoint au Costa Rica nos amis Martine et Jean Jacques dans un circuit organisé sur le thème des volcans.
Tanguy de Saint Cyr, volcanologue passionné et passionnant, va nous faire découvrir ce monde mystérieux et inquiétant.
De la ballade rassurante du volcan Irazu endormi,

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Nous observons à distance le panache gazeux du volcan Turrialba en activité.

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Puis, le lendemain, nous contournons la surveillance des gardes du parc, pour randonner au plus près du cratère Turrialba.

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En chemin, nous nous enrichissons d’un vocabulaire nouveau: Panache, Fumerolles, Chambre magmatique,Bombes,Scories,Roches juvéniles, Nuées ardentes ( à ne pas confondre avec les nuits ardentes…) et notre échelle du temps s’est transformée en milliers, voire millions d’années.

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Nous constatons combien le volcan répand la désolation sur son passage ainsi que les séquelles de ses pluies acides qui empoisonnent le sol et rongent tout métal (les clous dans les structures en bois ont disparu, les tôles des toits n’existent plus, les clôtures en barbelées s’effritent! )

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Par la déformation rapide du sol de l’autel de l’église, nous sommes impressionnés de comprendre que le volcan, sous nos pieds, est toujours en train de bouger et de grossir jusqu’au point où la compression des gaz sera telle qu’une éruption dévastatrice viendra à nouveau tout saccager.

Nous nous initions pendant quelques heures à « l’observation sur le terrain » : jumelles rivées aux yeux, nous commençons à décrypter dans le panache du volcan ,les subtiles différences de couleurs pour les identifier soit à de la vapeur d’eau, aux gaz acides, aux cendres…

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C’est un spectacle fascinant mais l’attention est parfois suspendue par une petite sieste récupératrice bien méritée !

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Après cette initiation terrain, nous sommes invités à visiter l’OVSICORI, l’observatoire volcanologique et sismologique du Costa Rica qui surveille en permanence les tressaillements de la terre.

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Nous plongeons dans la vie souterraine fascinante des affrontements des plaques tectoniques tel un combat perpétuel que se livreraient des géants au fond de nos océans.

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De l’enregistrement du sismographe sur cylindre papier à l’analyse informatiques des données par ordinateur qui s’affichent sur grand écran 24h/24, il n’en reste pas moins que la volcanologie est définie par le spécialiste qui nous reçoit comme une science  » entre les mathématiques et l’art », où la modélisation d’un schéma d’ éruptions d’un volcan est aussi fiable que l’intuition qui est acquise par la connaissance de sa « psychologie »!

A partir de là, les apprentis volcanologues que nous sommes vont s’adonner au spectacle captivant que nous procure la découverte du très esthétique volcan Poas

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Nous espérons que le volcan Momotombo au Nicaragua qui est actuellement en activité après 140 ans de sommeil, continuera son éruption lors de notre venue dans les jours prochains.
On vous tient au courant

14 février 2016
par admin
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San Jose la mal aimée…

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Après une belle étape à Santa Catalina pour profiter des plages du sud du Panama et des fonds coralliens de l’île de Coiba, nous voici à San José au Costa Rica.
Cette capitale est médiocrement qualifiée de ville étape dans l’ensemble des guides et pourtant nous lui avons trouvé certaines qualités.  Tentons donc de la réhabiliter à vos yeux.

Certes la ville ne présente pas d’unité architecturale mais son centre est vraiment animé,

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(Avez vous identifié cette mystérieuse porte blanche en façade qui donne sur le vide?)

Malgré la circulation, les habitants sont bien disciplinés pour attendre leurs bus respectifs.

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La ville s’est vraiment développée en fin XIXe siècle avec le règne de la culture du café, qualifié de Grain d’Or à l’époque. Pour bien marquer leur nouvelle richesse, les bourgeois se dotent d’un beau théâtre tout de marbre et de dorures, en s’inspirant de l’Opéra de Paris.
Ce Teatro Nacional est plutôt une réussite, bien proportionné et agréable.

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Nous trouvons même quelques traces d’Art Nouveau!

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Le samedi, les jeunes envahissent avec bonheur les nombreux parcs,

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On ne se refait pas, et nous tombons à nouveau amoureux de masques rituels, cette fois ci de la tribu des Borucas. Ils sont maintenant en route vers la France, sous les bonnes grâces des postes Costariciennes!

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Le Musée du Jade est désormais accueilli dans un nouveau batiment en forme de bloc minéral brut remarquable,

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et abrite de superbes collections d’art pré-colombien:

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Au Musée d’Art Moderne nous découvrons les collages de Pilar Moreno,

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Toujours coté artistique, nous apercevons quelques exemples de Street Art réussi,

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Enfin cette étape nous a permis de retrouver nos amis Pierrette et Philippe, grands voyageurs comme nous!

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4 février 2016
par admin
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Belles rencontres en Azuero

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Nous ne souscrivons pas à la citation selon laquelle: « Quand je pars, je sais ce que je fuis, mais pas ce que je recherche ».

Nous voyageons pour découvrir: de nouveaux paysages, des lieux et des modes de vie, des manifestations artistiques. Et aussi pour rencontrer et échanger. Sur ce dernier point, soyons clairs et modestes: la nature de nos voyages en itinérance ne permet que de brefs contacts sur quelques jours au plus.

C’est pourquoi nous choyons particulièrement les belles rencontres telles que celles réalisées dans la province d’Azuero au centre du Panama.

Nous réussissons à trouver la petite maison de Dario Lopez, fabricant de masques à Parita.

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Soixante jours après Pâques, cette fête confirme et célèbre la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie.
Depuis cinq cents ans, entre chants, danses traditionnelles et fleurs se déroule la bataille du Bien et du Mal.  Marchant sur de magnifiques tapis de fleurs et végétaux divers, la procession du clergé fait le tour de la place de l’église, suivie de sept groupes de personnages, appelés Danzas. Parmi ceux-ci, au son de la musique rythmée par leurs castagnettes, revêtus de rouge et noir, portant des masques destinés à faire peur à la population dans un but d’évangélisation, dansent notamment les Diablos Sucios (sales).  En voici quelques exemples tirés d’internet.

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Chaque masque est unique, selon l’inspiration de Dario, puisque, ainsi qu’il nous l’explique avec un sourire: comme il n’a pas encore rencontré le Diable en personne, il continue donc à en inventer de nouvelles représentations !

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Nous sommes émerveillés et lui commandons un masque qui devrait nous arriver en mars en France, si les dieux (et la poste panaméenne!) sont avec nous!

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Plus tard, à côté de l’église coloniale de Parita,

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nous rencontrons Macario Rodriguez, un des rares restaurateurs de statues d’églises et de rétables anciens.

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A la demande des paroissiens très attachés à leurs statues originelles, il réalise de véritables merveilles en redonnant vie à des statues qui ont bien souffert du climat local chaud et humide.

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Il est légitimement fier de nous expliquer ses restaurations en cours et passées.

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Son travail absolument remarquable restitue des statues aux teintes douces et authentiques, qui se fondent ensuite parfaitement dans l’environnement de leur église d’origine.

Ces rencontres simples et sincères sont le sel de nos voyages. En quelques instants, complicité et confiance se nouent dans une communauté de goûts et de valeurs universelle, c’est bien vrai: l’étranger est un ami que l’on n’a pas encore rencontré.

1 février 2016
par admin
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Aux confins du Darien…

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Une randonnée itinérante dans le Darien reste une sacrée aventure!
Dans cette région la moins développée d’Amérique Centrale, aux confins des forêts primaires entre le Panama et la Colombie, il s’agit de cheminer par les sentiers indiens, dans la jungle et les rios, de communauté Emberra en communauté Waounane.

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C’est simple, de l’Alaska à la Patagonie, cette zone quasi-vierge est la seule interruption de la Panaméricaine, la route mythique qui parcourt le continent.

Grace à l’excellente organisation d’un aventurier français installé au Panama depuis 40 ans, Michel Puech, et guidés par Oscar et Willio, nous partons d’abord en bateau,

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puis accompagnés d’un cheval assez courageux pour porter nos équipements et affronter de rudes montées et traversées.

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La chaleur, l’humidité et les branches rendent la progression difficile et l’on se prend d’admiration pour les ouvriers et ingénieurs qui ont creusé le Canal au travers de ces contrées vierges.

Nous sommes récompensés par de multiples rencontres avec la faune et la flore encore bien préservées.

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Et puis arrive le temps de l’étape tant bienvenue, d’abord à Mogue

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puis à Cemako et enfin à la Chunga.

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Les maisons traditionnelles, sur pilotis et avec un toit de palmes, sont parfaitement adaptées: aération, plancher de bois agréable et flexible pour s’organiser à loisir avec hamacs et moustiquaires.

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C’est l’occasion de proposer et faire essayer les multiples lunettes de vue que nous avons accumulées au cours des années. Chacun cherche son bonheur et Frédérique devient une opticienne itinérante!

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Le clou de nos recherches ornithologiques est sans conteste la rencontre avec l’aigle Harpie, l’oiseau emblème du Panama, qui perche son nid tout en haut d’un cuipo, arbre gigantesque qui domine toute la forêt.

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Cette expédition nous permet de vivre au sein d’une maison Emberra, dans la communauté de la Chunga. Un vrai bonheur de partager les activités familiales.

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Une après-midi, nous leur faisons découvrir nos IPad et devenons de vrais dieux vivants! Quelques instants seulement leur sont nécessaires pour maîtriser cette technologie.

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Avons nous raison ou tort de les leur montrer alors même que le village n’a pas l’électricité et ne reçoit pas le téléphone mobile? Allons nous susciter des envies de technologie qu’il leur sera difficile de combler? Ou bien au contraire sera-ce une motivation pour apprendre et découvrir le Monde?

En fait les choses sont simples, ces enfants savent tout concilier: ils comprennent et adoptent ces nouveaux outils immédiatement et cette découverte ne les empêche pas, dans la foulée, de jouer avec nous à « la piscina », comme l’on fait leurs ancêtres depuis toujours.

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et puis vient le temps du retour à la civilisation, par étapes successives bien nécessaires.

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